LYNA MAHYEM, entre instinct, puissance et transmission

Entre sonorités urbaines, engagement sincère et présence marquée sur les réseaux, Lyna Mahyem poursuit son chemin d’artiste avec authenticité. Avec "Mon Âme", son dernier double album, elle affirme plus que jamais sa vision, son goût du risque et son attachement à ses racines. Rencontre avec une artiste qui avance au feeling, sans jamais trahir ce qu’elle est.

Ton dernier double album Mon Âme est sorti en deux temps (2024). Comment as-tu vécu artistiquement cette structure ?

C’était nouveau pour moi, mais j’ai apprécié occuper l’année avec un projet "2 en 1". Ça m’a permis de rester active sur les réseaux, de maintenir une dynamique et de proposer deux ambiances complémentaires.

Le titre « Demain (sped up) » a explosé sur TikTok et a relancé la chanson originale. Comment as-tu ressenti ce succès inattendu ?

On a accueilli ce second succès à bras ouverts. Moi qui porte particulièrement ce classique dans mon cœur, il est devenu intemporel. Ce titre, c’est mon chouchou.

Tu navigues entre pop, RnB, soul et parfois des touches de variété orientale. Vers quel univers vas-tu t’orienter sur tes prochains projets ?

Je n’ai jamais vraiment réfléchi à une direction artistique figée. Je fais les choses au feeling. Je fais la musique comme je l’aime et comme je l’entends.

Comment tes débuts à Argenteuil et ton parcours adolescence, influences familiales continuent d’inspirer ta musique et ton style ?

Je me suis construite avec tout ça, et ça fait partie de moi jusqu’à la fin de ma vie. Mais je suis en constante évolution, toujours à l’écoute des nouvelles inspirations, que ce soit à travers les rencontres, les voyages ou ma communauté.

Tu travailles avec Moussa Diawara depuis plusieurs années. Comment cette collaboration influence-t-elle ta direction artistique et visuelle ?

Moussa est l’essence même de toute cette aventure. Moi je suis le moteur. Sans l’un ni l’autre, on n’avancerait pas. On est complémentaires. Évidemment, on n’est pas seuls. Je salue mes soldats Thomas Louis et Tchicken, la team ArtBeat & MabelleMusic. Aujourd’hui, si je porte la double casquette Artiste/Productrice, c’est grâce à eux. Ils m’ont appris que ce métier, ce n’est pas juste savoir chanter juste.

Tu as eu des premières expériences de comédienne (webséries, court-métrage). Envisages-tu de développer cette facette ?

Oui, j’adore l’acting. Le cinéma, c’est quelque chose qui m’anime vraiment. J’aimerais beaucoup développer ce côté-là si l’opportunité se présente.

Ton style évolue constamment. Comment choisis-tu tes looks pour les clips, shootings ou scènes ? Y a-t-il des créateurs ou marques que tu affectionnes particulièrement ?

J’ai confié mon image à Sielle, ma styliste. Elle sait me sublimer, elle a la vision. J’adore tout ce qu’elle me propose. C’est l’une de mes plus belles rencontres artistiques. Elle m’a fait découvrir plein de designers au potentiel monstre, comme Bruno Silva, Dimartino ou encore Micha. Totalement mes moods !

Tu utilises beaucoup les réseaux sociaux, notamment TikTok. Comment l’engagement de ta communauté influence-t-il tes choix musicaux ?

L’échange. Je suis très proche de ma communauté, et j’étudie beaucoup ce qu’ils aiment (ou pas) chez moi. Ça me permet de mieux me connecter à eux, tout en restant moi-même.

En tant que marraine de l’APIPD, comment envisages-tu de faire évoluer ton engagement à l’avenir ?

Il est important, en premier lieu, d’en parler, car nombreux sont ceux qui ne connaissent pas cette maladie comme moi, avant. Ensuite, il faut réfléchir à des idées concrètes pour sensibiliser un maximum de personnes, faire connaître la maladie et aider la cause.

Côté lifestyle, comment concilies-tu ta vie d’artiste avec ta vie personnelle, tes routines bien-être ou hobbies ?

J’ai compris que je n’ai pas le pouvoir de tout contrôler. Alors je prends la vie comme elle vient, et je souris aux belles choses qui arrivent. On n’a jamais vraiment de jours off, il y a toujours du travail… mais c’est vrai qu’il faut savoir déconnecter par moments!