Angelika Gribova Globe-trotteuse et plume de la mode
- Jennifer Dimonekene
- 5 sept.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 6 jours

Russe d’origine, Parisienne d’adoption, Angelika Gribova trace une trajectoire singulière dans un univers saturé de visages. Née à Tcheliabinsk en 1996, elle grandit entre l’Oural et l’Égypte avant de rejoindre Paris. Élève de l’École du Louvre en histoire de l’art et égyptologie, elle revendique ce bagage dans ses projets visuels. À 28 ans, son audience dépasse 600 000 abonnés sur Instagram et son CV aligne Christian Louboutin, L’Oréal et Graff.
De la découverte à l’ascension
Pendant une Fashion Week, le photographe Wilfrid Azencoth la repère à la sortie d’un cours. Les premières photos convainquent et elle signe chez Mademoiselle en 2015. Suivent campagnes et showrooms à Paris, Mythic Oil pour L’Oréal, catalogue Louboutin, joaillerie Graff, des parutions dans Vogue Asia ou Maxim Italy et une cour assidue des défilés Lanvin, Saint Laurent, Elie Saab. En 2018, le titre de Miss Vogue Monaco assoit son aura glamour.
Une méthode entre passion et discipline
« C’est une passion qui demande de la rigueur. » Angelika décrit un quotidien fait d’entraînement, de gestion du rythme et d’espaces de respiration. Elle se nourrit des contrastes, du podium à l’atelier, du dîner mondain à la lecture solitaire. L’art, la littérature et des rituels simples l’aident à rester alignée.
Ce qui compte dans une collaboration
« L’univers. Toujours. » Elle cherche une cohérence sensible et accorde une importance décisive au lieu du shooting. Le décor n’est pas un fond, mais une condition de justesse. Son style personnel est instinctif, libre et contrasté, capable d’aller d’un féminin affirmé à un minimalisme net, jusqu’à des clins d’œil baroques. Elle cite les années 30 pour l’élégance fluide, les années 70 pour la liberté, Yves Saint Laurent pour sa vision du féminin, Alexandre Vauthier pour la coupe et Dior pour l’élégance.
Influence et entrepreneuriat
Sur les réseaux, elle documente voyages, shootings et coulisses des Fashion Weeks. En 2020, elle publie « Portrait Model », témoignage sur l’envers d’une carrière internationale. Membre du réseau UNOFEX, elle prépare une capsule d’accessoires et intervient en conférences sur la diversité et le bien-être des mannequins. Son ambition: bâtir un empire créatif sans sacrifier l’authenticité.
La mode comme seuil
« La mode est créative, c’est la vie. » Pour Angelika, le vêtement ouvre vers quelque chose de plus profond. Raconter une histoire, clarifier une intention, faire résonner l’intime avec le visible. Sa ligne de vie tient en une idée simple: rester fidèle à ce qui vibre juste et lui donner, patiemment, une forme.
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