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Pierpaolo Piccioli prend les rênes de Balenciaga : nouveau chapitre pour la maison française

  • Issey
  • il y a 11 minutes
  • 2 min de lecture


Le suspense planait depuis l’annonce du départ de Demna vers Gucci ; il est désormais levé. Le 19 mai 2025, Kering a officialisé la nomination de Pierpaolo Piccioli à la direction artistique de Balenciaga. Le créateur italien – célébré pour ses vingt-cinq ans chez Valentino et double lauréat du British Fashion Designer of the Year – succédera le 10 juillet au designer géorgien qui aura redéfini l’esthétique de la marque durant une décennie.


Un héritier de la haute couture

Connu pour son mélange d’épure et de flamboyance, Piccioli a su moderniser Valentino tout en respectant l’héritage glamour de la maison romaine. De ses défilés teintés de Pink PP à ses silhouettes spectaculaires aperçues sur Zendaya ou Rihanna, il a prouvé qu’une vision couture pouvait dialoguer avec l’air du temps et captiver la génération Z. Sa capacité à conjuguer artisanat d’exception, narration poétique et culture pop a fini de convaincre Francesca Bellettini, directrice générale adjointe de Kering : « Sa maîtrise du savoir-faire et son regard inclusif étaient la combinaison idéale pour écrire la suite de l’histoire Balenciaga ».


Continuité et rupture

Pour Balenciaga, l’enjeu est double : préserver l’élan commercial impulsé par Demna – baskets virales, volumes XXL, dialogues avec la culture street – tout en réactivant la fibre haute couture instaurée par Cristóbal Balenciaga lui-même. Gianfranco Gianangeli, tout nouveau CEO de la maison, se dit confiant : « Pierpaolo saura interpréter notre héritage audacieux, tout en insufflant la sensibilité et l’humanisme qui ont fait sa marque de fabrique ».

Piccioli, de son côté, a tenu à saluer le travail de son prédécesseur : « Je reçois une marque fascinante, pleine de possibles. J’ai toujours admiré la vision de Demna ; reprendre ce flambeau est un honneur et une responsabilité ». Le créateur promet une lecture « respectueuse mais réinventée » du vestiaire Balenciaga ; un équilibre que le groupe Kering voit comme un atout majeur dans une industrie du luxe en quête d’authenticité et de responsabilité.


Ce qui change dès maintenant

  • Premières collections : si le calendrier ne bouge pas, Piccioli pourrait dévoiler un teasing accessoire dès la Paris Fashion Week de septembre, avant un premier grand show couture à l’hiver 2026.

  • Image de marque : on s’attend à un recentrage sur les racines tailleur de la maison, sans renier l’esprit subversif cultivé ces dix dernières années.

  • Engagements ESG : partisan déclaré d’une mode plus éthique, Piccioli devrait poursuivre les engagements RSE chers à Kering, entre choix de matériaux responsables et casting inclusif.

Une page se tourne, une autre s’écrit

En 1917, Cristóbal Balenciaga fondait sa maison à Saint-Sébastien. Plus d’un siècle plus tard, la griffe aborde une nouvelle ère. Avec Pierpaolo Piccioli, Balenciaga mise sur la grâce discrète plutôt que sur le choc permanent ; sur la couture émotive plutôt que sur l’ironie spectaculaire. Reste à voir comment le créateur conciliera minimalisme méditerranéen et radicalité balenciaguesque. Réponse dans moins d’un an, lorsque s’ouvrira le rideau de son premier défilé parisien, attendu comme l’un des tournants majeurs de la mode contemporaine.

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