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KIDILL Une immersion dans le punk moderne

Jennifer Dimonekene

Dernière mise à jour : 25 janv.


Photographe, charlotte de la chenelière


Le 21 janvier 2025, la team Yris Magazine s'est invité au défilé automne-hiver 2025/2026 de KIDILL, un moment à part où la mode rencontre l’art. Sous la direction d’Hiroaki Sueyasu, ce spectacle, rythmé par un orchestre traditionnel aux accents punk, nous a transportés dans un univers hybride, mêlant nostalgie et vision futuriste. Plus qu’un simple défilé, “Formal Anarchist” a proposé une réflexion audacieuse sur l’identité, l’anarchie, et l’individualité dans un monde uniformisé.



Les créations de Sueyasu plongent leurs racines dans le Harajuku de la fin des années 90, un Tokyo effervescent où la jeunesse réinventait le vintage avec une liberté désarmante. À travers cette collection, le designer revisite ces souvenirs en les teignant d’influences londoniennes : le punk des années 70, l’énergie brute des rave parties, et une pointe de cyberpunk. Les pièces, qu’elles soient matelassées, métalliques ou illustrées de dessins naïfs signés Brett Westfall, capturent cette fusion des époques.


Une collection entre rébellion et poésie

Ce qui nous a marqué, c’est cette capacité de KIDILL à raconter une histoire avec des vêtements. Chaque look semble témoigner d’une lutte intérieure, d’un besoin d’affirmer sa singularité. Parmi les pièces phares.


 Les manteaux graphiques et oversize : Véritables œuvres d’art en mouvement, ils mêlent textures et imprimés dans une esthétique brute et maîtrisée

 Les chemises à motifs rave : Déstructurées, larges, elles nous ramènent aux nuits électriques des années 90.


Les accessoires capillaires : Des dreadlocks synthétiques colorées et sculpturales qui redéfinissent les coiffures comme des statements politiques.


 Le défilé ne se limitait pas aux vêtements. La musique live, mêlant percussions traditionnelles et sonorités modernes, a donné une intensité presque tribale au show. On aurait dit que chaque coup de tambour résonnait dans les silhouettes des mannequins, renforçant l’émotion brute qui se dégageait des créations.


 On a adore la manière qu’a KIDILL de mêler passé et futur sans jamais perdre de vue son ancrage dans le présent. La collaboration avec A STORE ROBOT, institution alternative de Harajuku, apporte une profondeur supplémentaire à cette collection, où chaque détail des illustrations naïves aux coupes oversize célèbre une individualité débridée.


En quittant le show, une pensée nous reste : KIDILL ne se contente pas de créer des vêtements. La marque propose une révolution esthétique, où la mode n’est jamais juste belle, mais toujours signifiante.

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