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Fahaid Sanober x Virginie Ledoyen

Dernière mise à jour : 24 juil.


«J’aime les choses assez basiques, ce qui est bien coupé et les belles matières»

"L'actrice Virginie Ledoyen apparaît sur la couverture du dernier numéro de Yris Magazine, arborant un look d'hiver élégant et moderne. Elle est vêtue d'un manteau long en laine bouillie et fausse fourrure bleu nuit, associé à un pantalon en velours noir de Fahaid Sanober, ainsi que d'une paire de chaussures vibrantes de Christian Louboutin et d'une bague étincelante de la maison Chopard. Dans une interview pour Yris magazine, elle partage son parcours et ses projets futurs, affirmant sa place en tant qu'îcone. Ce look simple mais audacieux illustre parfaitement l'approche de Virginie Ledoyen en matière de mode, en combinant des pièces basiques mais bien coupées avec des matériaux de qualité et des touches de couleur audacieuses. Tout cela est le résultat du talentueux styliste Fahaid Sanober, qui a su créer une tenue parfaitement adaptée à l'actrice."

Par Chanel Aïssa


Cover Girl: Virginie Ledoyen, Directeur Artistique/Photographe: VINCENT MIZZI , Styliste: FAHAID SANOBER, Assistants Stylistes: Diana Béatrice A, Mua/Hairstyle: Djazila Allal / Houdey Makeup, Nail Artist: Delphine Drhé Spoor, Fashion Editor: JAYCIA OFFICE



Yris magazine a eu l’honneur d’avoir une entrevue exclusive avec cette femme, mère et actrice talentueuse. Virginie Ledoyen est l’une des actrices les plus importantes du cinéma français. Son charme, sa fraîcheur et sa capacité à jouer toutes sortes de rôles lui ont ouvert les portes de cette univers restreint.

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Comment vous est venue cette passion de l’acting?

Mon père m’a emmené très tôt au cinéma. Quel plaisir j’avais de rentrer dans cet univers, voir des acteurs et des actrices c’est quelque chose qui m’a toujours fasciné. C’est cela qui m’a donné envie de faire du cinéma: le cinéma m’a donné envie de faire du cinéma, tout simplement.


Donc c’est grâce à votre père que tout a commencé?

Oui c’est vrai, le fait de voir des films avec de merveilleux acteurs et actrices, ça me faisait rêver. J’avais l’impression de voyager, d’apprendre plein de choses. C’est ça le cinéma, on rit, on pleure, on s’émerveille, on a peur et j’ai adoré ce que le cinéma procurait.


À quel moment avez-vous décidé de vous lancer?

J’ai commencé très jeune. Enfant, je faisais beaucoup de publicités, des photos, et donc les choses se sont enchainées très naturellement, J’ai été très chanceuse aussi. A l’époque je ne considérais pas cela comme un métier, car je trouvais ça génial d’être actrice. Pour moi, un métier était quelque chose de contraignant. Plus tard, j’ai eu la chance de rencontrer de grands cinéastes qui m’ont donné des rôles merveilleux. À 17 ans, j’ai joué dans un film d’Olivier Assayas qui s’appelle L’eau froide. C’est à ce moment que j’ai compris que je voulais en faire mon métier et qu’être actrice, ce n’est pas uniquement de jouer un personnage, d’avoir du maquillage, des costumes, non, c’est d’être vraiment l’interprète d’un metteur en scène, c’est être le vecteur de son metteur en scène et du public, et qu’un film c’est quelque chose de très collectif. Donc à 17 ans, c’est à ce moment-là que je me suis dit : «Voilà, c’est ça que je veux faire pour toujours, si j’ai de la chance».


Parmi les rôles que vous avez interprétés, lequel vous a le plus marqué?

Le film le plus marquant pour moi est un film de Benoît Jacquot, La fille seule parce que nous tournions en temps réel.


C’est rare au cinéma de tourner dans la continuité, dans l’ordre chronologique. Le principe du film était de faire apparaître l’héroïne dans chaque plan, donc c’était un film assez lourd à porter. Et j’ai porté ce film. C’était un exercice de style incroyable. J’étais jeune et j’ai appris lors du tournage que la caméra était comme un acteur et qu’elle n’était pas un objet extérieur. Ce film a été marquant par sa proposition cinématographique.


Avez-vous un conseil pour les jeunes artistes qui souhaitent se lancer?

Il faut s’intéresser au cinéma, voir des films. C’est important. Il faut être un peu cinéphile, voir des choses différentes, de metteurs en scène différents, d’époques différentes. On apprend beaucoup de choses sur le métier d’acteur et sur ce que raconte le cinéma. Il faut vraiment s’intéresser au cinéma où même aller au théâtre.


Et comment pensez-vous que l’on puisse se démarquer pour quelqu’un qui est vraiment passionné qui veut vraiment réaliser son rêve ultime de devenir acteur, y a-t-il un secret?

Non car ce qui est fantastique au cinéma, c’est qu’il y a des rôles pour tout le monde. Il n’y a pas un prototype d’acteur, et on le voit bien. Je crois que c’est effectivement l’envie qui est importante, j’en suis certaine. Il est vrai que c’est un métier parfois compliqué, il y a des périodes où les acteurs ne travaillent pas et il faut apprendre à vivre ces périodes là. Il faut apprendre à nourrir son temps. La curiosité c’est un bon conseil en règle générale quand on exerce dans les métiers artistiques.


Donc une personne non passionnée ne pourrait pas devenir comédien ou acteur?

Je pense que si on n’a pas la passion de son art, cela risque d’être très difficile.


On constate aujourd’hui avec les réseaux sociaux, que beaucoup de personnes prétendent être acteur?

Être acteur et être un people, ce n’est pas la même chose. Être acteur ce n’est pas nécessairement être connu. Il y a de merveilleux acteurs et actrices qui n’ont peut-être pas un nombre d’abonnés incroyable, mais qui travaillent et font des choses admirables. Si le but est d’être célèbre, c’est encore autre chose. Mais être acteur ce n’est pas nécessairement être célèbre.


En parlant de réseaux sociaux, j’ai constaté que vous n’en aviez pas?

Non je n’en ai pas. Ça ne m’intéresse pas pour être très honnête. Je n’ai pas du tout de mépris pour les réseaux sociaux, je les connais mal. Ça m’a l’air d’être très chronophage. Ce que j’aime c’est jouer la comédie et non pas donner mon avis, sur la pluie et le beau temps, ce que je mange… Cela peut sembler un peu méprisant ce que je dis, mais il est vrai que je n’en ressens pas du tout le besoin. C’est un monde que je connais mal et qui n’est pas de ma génération. Je n’ai peut-être pas beaucoup d’appétence pour ça. J’ai l’impression d’avoir beaucoup d’autres choses à faire en fait. Et ça m’a l’air de prendre beaucoup de temps cette affaire. Ce n’est tout simplement pas ce qui m’intéresse le plus et je n’ai tout simplement pas la curiosité de la chose. De plus, j’ai l’impression que ça a l’air de faire beaucoup de mal aux gens et que cela peut aussi avoir un impact sur les jeunes, c’est assez effrayant.


Aujourd’hui, beaucoup de personnes pensent qu’être célèbre et avoir plein d’abonnés sur les réseaux sociaux les hissent au même niveau qu’un grand acteur ou qu’une grande actrice?

Je pense qu’effectivement une personne sur les réseaux sociaux peut avoir bien plus de like qu’un film en termes d’entrée, c’est vrai. Mais ce sont deux choses différentes.


D’où vient votre attirance pour la mode?

Tout d’abord, c’est un milieu qui ne côtoie pas le milieu du cinéma. Il y a une passerelle et moi je l’ai toujours prise comme un jeu. Il y a une création folle au sein de la mode, avec des créateurs incroyables, des univers, de la liberté. La mode est un espace très particulier qui m’amuse. La mode c’est aussi jouer des personnages. C’est comme la séance photo qu’on a faite on joue un personnage. Une fois de plus, on rentre dans des univers et donc ça me plait beaucoup.


Pouvez-vous me décrire votre style vestimentaire?

J’aime les choses assez basiques, ce qui est bien coupé et les belles matières. Je trouve que ça ne sert à rien d’avoir une quantité folle de vêtement. Un jean bien coupé qui vous va bien suffit amplement. Pas la peine d’en avoir quarante.


Le jean est un indispensable?

Le jean est effectivement un indispensable. Je pense qu’il y en a plein des indispensables : un manteau bien coupé, une petite veste… Après on les trust avec tout. Moi je suis tout le temps en jean basket. Mais c’est vrai que j’aime les choses intemporelles.


Quels sont vos designers préférés?

J’en ai beaucoup et des très différents. J’adore Chanel, j’ai eu la chance de connaître Karl Lagerfeld, qui, je trouve, était un visionnaire. J’adore yohji Yamamoto, j’adore Prada. Je trouve que les fringues sont super, c’est une philosophie aussi, c’est un rapport au monde que j’aime beaucoup. J’aime Kenzo, j’aime des choses très variées. C’est ce qui me plait. D’ailleurs c’est la même chose au cinéma : j’aime des cinémas très différents, je suis super éclec- tique. J’aime vraiment des choses différentes.


C’est bien d’aimer plusieurs choses différentes, cela prouve le sou- tien que vous apportez à notre jeune magazine?

Mais moi j’aime les gens qui ont des choses à raconter. Il y a des créateurs que j’adore. Par exemple, j’adore Comme des garçons, je ne porte pas nécessairement cette marque, mais j’aime, je reconnais le talent, ça me parle, ça me plaît. Ce sont des démarches intéressantes. Je n’aime pas la mode en fonction de ce que l’on peut porter. Ce n’est pas juste. J’aime cette marque parce que j’ai envie de la voir, ou parce que ça me va bien. Il y a plein de créateurs, dont j’aime l’univers, mais ce n’est pas forcément ce que je porterais. Ça ne m’empêche pas d’aimer.


Quel a été le défilé le plus marquant auquel vous avez eu la chance d’assister?

Je crois que c’était un défilé Chanel au Grand Palais. Les défilés de Chanel au Grand Palais c’est quelque chose d’assez fou.


Lequel avez en tête en particulier?

Franchement il y en a plusieurs, je ne les ai pas en tête car ils sont tous superbes. Il y en a eu beaucoup, comme le défilé sur le thème de la plage, qui était incroyable. C’est dur de départager et puis il y avait Éric Pfrunder, qui s’occupait des défilés de Karl et qui faisait un travail merveilleux.


Que pensez-vous de Prince?

Prince j’adore, depuis toujours, je trouve que c’est un musicien génial au sens propre. Un génie. Pour moi c’était un immense musicien. Mon morceau préféré de lui est Crystal Ball.


Une dernière question : nous commençons l’année 2023, on va bientôt vous voir à l‘affiche?

Oui pour deux films. Il y a un film de Valérie Donzelli qui s’appelle, L’Amour et les forêts et un autre de Catherine Corsini qui s’appelle Le Retour et puis d’autres choses qui sont en cours et qu’on est sur le point de tourner. Mais comme ce n’est pas encore tourné je n’en parle pas. Ils seront d’actualité ces deux-là.


Un dernier petit mot pour nos lecteurs?

Je vous souhaite une bonne lecture.


Par Sandra Patisson

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