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Walter SS26 : « WINK – With Starry Eyes »

  • Issey
  • 27 juin
  • 2 min de lecture


Garder les yeux qui brillent, même quand le monde s’assombrit

Le créateur belge Walter Van Beirendonck signe pour le Printemps‑Été 2026 une ode à l’optimisme candide. Poétiquement intitulée « WINK – With Starry Eyes », la collection puise dans les souvenirs d’enfance, les uniformes d’artistes et les parures historiques pour composer un vestiaire hybride où la naïveté devient acte de résistance.


L’étoile comme talisman

Walter confesse qu’il colle des étoiles sur ses orbites pour continuer à croire au meilleur. Ces astres miniatures s’invitent partout : broderies luminescentes, applications miroir, paillettes semées en constellation. Le motif articule le thème central : la connexion et l’espoir insouciant.


Workwear d’atelier et passé aristocrate

La base de la silhouette emprunte aux blouses de peintre et aux smocks tachés de pigments, tandis que les « skeleton suits » du XVIIIᵉ siècle inspirent des ensembles ajustés dont les coutures gainent le buste. Walter collectionne les références, mais les projette vers le futur : boutons gainés, poches monumentales, manches oversize et cols‑rêve en soie plumeuse effilochée.


Leçons de clash à la Anna Piaggi

Jamais timide, le designer invoque la muse du mélange exubérant. Les associations high‑low bousculent les hiérarchies : denim vieilli avec ikat artisanal, plumetis de soie sur nylon technique, grands smocks et plissés piqués façon puzzle à la Jean Arp. Chaque jupe ou veste condense une collision maîtrisée, spectaculaire mais chic.


Textiles glitchés et souvenirs pixelisés

Walter scanne ses propres photos de famille, les pixelise à outrance, y fait pousser des marguerites numériques. Ces imprimés fantômes apparaissent sur du coton italien et des ikats tissés spécialement par des artisans, dont la patine naturelle dialogue avec la distorsion digitale.


Accessoires : poésie piquée

Stephen Jones signe des chapeaux melon transpercés de fleurs en papier. Des pin’s fétiches, mi‑bêtes mi‑érotisme, ponctuent revers et poitrines. Chaque amulette raconte une micro‑histoire, rappelant que la vie persiste même sous le choc.


Une marche postmoderne

Sur le podium, les mannequins avancent d’un pas résolu, comme en pèlerinage spatio‑temporel. Les coupes sont vastes mais précises, gonflées dans les détails : cuffs géants, super‑poches, boutons rembourrés. Le tout baigne dans une palette solaire – jaune pollen, rose cosmos, bleu astral – contrebalancée par des noirs velours tirés de la nuit.


Message final : Where Have All the Flowers Gone ?

Walter répond : elles n’ont jamais disparu. Elles clignent de l’œil depuis les champs, depuis nos souvenirs. Sa collection en est la preuve textile : un bouquet d’optimisme cousu contre la morosité. Garder les étoiles dans les yeux, c’est garder la faculté d’aimer et de créer.

WINK n’est pas seulement un défilé, c’est une invitation : panser le présent avec l’enfance comme boussole, transformer la brutalité en éclat et opposer la douceur du rêve à la noirceur du réel.

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