Source Photo : www.thetimes.co.uk
C’est comme enjoliver la scène de crime la plus effrayante en maquillant toutes ses mains ensanglantées mises en évidence. Le système esclavagiste moderne subsiste pour alimenter le marché de nombreuses industries. L’inclusion et la diversité font office de parade dans l’optique d’isoler le monde dans une caverne. La réalité est telle que le droit naturel de tout un chacun qu’importe sa position et sa couleur de peau n’est pas respecté. Une enquête horrifiante de Sunday Times vient dépeindre cette réalité en dévoilant une nouvelle face cachée de l'industrie du mannequinat.
Depuis 1926, le droit international définit le terme "esclavage" comme "l'état ou condition d'un individu sur lequel s'exercent les attributs du droit de propriété ou certains d'entre eux". C’est une problématique socio-économique qui marque l'emprise qu'une personne peut exercer sur une autre. Même à l'époque de la traite transatlantique où le droit de propriété sur un individu était reconnu, c'était souvent cette emprise qui conférait le titre de propriété, et non l’inverse. La République française insistait déjà en 1848 sur le fait que l'esclavage "est un attentat à la dignité humaine" et qu'"en détruisant le libre arbitre de l'homme, il supprime le principe naturel du droit et du devoir".
Faut t’il se munir d’un fouet pour attendre que le monde s’offusque vraiment ?
L’industrie de la mode avait déjà témoigné plusieurs fois de son manque d’implication face aux enjeux écologiques et aux conditions de travails décents. Les défilés de mode, un magnifique cheval de Troie où les acteurs meurent à la fin. Le plus tragique est que le dénouement de l’histoire est connu de tous.
Donyale Luna de son vrai nom Peggy Ann Freeman est la première mannequin noire à avoir fait la couverture de Vogue. Depuis, les standars de beauté universelle semblent avoir évolué.
L’inclusion est même devenue une condition mais à quel prix.
Une enquête du Sunday Times a révélé que des agences de mannequins européennes, y compris la renommée Select Model, recrutent des jeunes réfugiés Sud-Soudanais du camp de Kakuma en leur promettant une carrière florissante en Europe. Une promesse illusoire devant laquelle plusieurs jeunes mannequins Sud-Soudanais recrutés dans le camp de Kakuma ont témoigné de leurs expériences amères. Créé en 1992, ce camp abrite aujourd'hui plus de 200 000 personnes, dont de nombreux réfugiés provenant de diverses régions d'Afrique. Les personnes réfugiées subissent des crimes de haines dues à leur orientation sexuelle, des actes de violences extrêmes et des viols.
Les recruteurs puisent ainsi dans « les mines » les nouveaux diamants de l’industrie. Les fouets de l’air coloniale sont remplacés par des promesses de réussite et contrats douteux aux mannequins. La maigreur issue de la misère de ses jeunes femmes et hommes est bien sur l’un des critères de sélection les plus tendances. Une fois en Europe, la réalité est bien différente. Le cas d'Achol Malual Jau est l'un de ces exemples tragiques. À 23 ans, elle a été recrutée dans le camp de Kakuma et a défilé à la Fashion Week de Londres pour l'agence Select Model Management.
Cinq mois plus tard, elle était de nouveau brutalement projetée dans sa misère. De retour dans le camp de réfugiés avec des promesses brisées et une dette à payer. "J'ai travaillé dur, mais je suis revenue sans argent", raconte-t-elle. Elle avait initialement entrepris une carrière de mannequin pour améliorer les conditions de vie de sa famille, mais au lieu de cela, elle est revenue sans ressources.
C’est ainsi que l’industrie de la mode et plus exactement du mannequinat est à l’effigie de l’histoire Africaine relaté par des colons et du fameux sauvetage de l’Amérique par Christophe Colomb.
Ne contribuons pas à cette aire de jeu.
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