Balmain Dévoile une Collection Rétro Placée Sous le Signe de la Rose

La Fashion Week de Paris a été témoin d'une effervescence glamour mercredi soir grâce à Balmain, qui a su réchauffer les podiums parisiens. Le défilé de la marque, qui s'est déroulé au Palais de Chaillot, a nécessité un impressionnant déploiement de forces de l'ordre pour contenir une foule enthousiaste, et même une sortie de métro a été fermée en raison de l'engouement.
Parmi les célébrités présentes, on comptait Cher, Charlotte Rampling et Lucy Hale, pour n'en nommer que quelques-unes, ainsi qu'une multitude d'influenceuses. Comme la saison précédente, la maison a opté pour un format de défilé plus intime, en invitant ses convives dans les salons feutrés du Palais de Chaillot, avec la Tour Eiffel scintillante en toile de fond. Cette fois-ci, deux défilés ont été organisés : l'un dans l'après-midi pour les clients importants, et l'autre en soirée réservé aux VIP et à la presse.
Balmain laisse derrière lui les spectacles grandioses du passé, comme celui organisé il y a un an au stade Jean Bouin avec 7 000 spectateurs. L'ère de la "Balmain Army" aux silhouettes conquérantes de guerrières est également révolue. Le style puissant, caractérisé par l'abondance de dorures et les corps moulés, cède désormais la place à une élégance plus subtile, puisant son inspiration dans l'héritage riche de la maison fondée en 1945 par Pierre Balmain.
Pour le printemps-été 2024, le directeur artistique médiatique Olivier Rousteing renoue avec les racines de la maison en explorant les archives, en particulier les créations de Pierre Balmain de la fin des années 1940 et des années 1950, caractérisées par des formes sculpturales et une précision couture maniaque. Le styliste réinterprète ces codes de manière joyeuse et colorée, quittant ainsi le noir et blanc de la saison précédente.
Cette nouvelle collection pour les femmes élégantes embrasse un esprit rétro. Les silhouettes se resserrent sur les flancs pour s'évaser ensuite, que ce soit dans des tenues moulantes, des robes légèrement bombées ou des robes et jupes longues en soie, plissées ou tournoyantes. Les coupes nettes se mêlent à des formes arrondies et ondoyantes, créant une esthétique à la fois audacieuse et fluide.
Parmi les motifs emblématiques de la marque ressortent les pois et la rose. Olivier Rousteing, déjà joueur avec les pois lors de la collection précédente, propose cette saison de superbes robes fourreaux élégantes à pois noirs sur fond blanc, ou vice versa, ainsi que des chemisiers et des ensembles pyjamas dans le même esprit.
Cependant, c'est la rose qui vole la vedette dans cette collection. Elle est omniprésente, débordant des sacs et habillant les robes en soie et en coton sous forme d'imprimés. Elle est également présente en tant qu'application de tissu, parfois sous forme d'une rose géante s'épanouissant sur un corsage, ou brodée de pierres scintillantes.
La rose se décline dans une multitude de matériaux, du cuir au caoutchouc, en passant par le latex, la porcelaine et même le plastique recyclé. Elle orne les vêtements, le plus souvent sous la forme de guirlandes de fleurs tridimensionnelles, encadrant un col ou montant le long du torse jusqu'à une épaule. Le styliste puise également son inspiration dans le tressage des treillis de jardin pour les rosiers grimpants, qu'il utilise dans des sacs et des chaussures tressés.
La collection, composée d'une cinquantaine de looks, est légèrement plus courte que les défilés habituels de la maison. Balmain a été confronté à un vol inédit il y a une dizaine de jours, au cours duquel 50 pièces de sa collection ont été dérobées. Malgré cet incident, la marque a tenu à maintenir son défilé.
Dans une note, Olivier Rousteing remercie chaleureusement son équipe pour ses efforts