Photographe, @kennyvandal
Yris Magazine a eu le plaisir de rencontrer Aline, mannequin brésilienne installée à Paris depuis trois ans. Originaire d’une région de l’Amazonie encore peu ouverte au monde de la mode, Aline a su s’imposer dans un univers qu’elle a découvert relativement tard.
Aujourd’hui, elle nous partage son parcours, ses inspirations et les défis qui l’ont façonnée.
Aline n’a pas toujours évolué dans l’univers des podiums et des studios photo. Dans son coin d’Amazonie, où la mode est peu présente, elle grandit loin des magazines et des campagnes de pub. «Je suis arrivée dans cet univers un peu tard... Chez moi, les influences étaient limitées», confie-t-elle. Ce n’est qu’en posant le pied à Paris qu’elle commence à s’intéresser à cet univers, découvrant alors un terrain de créativité et d’expression inattendu.
Arrivée à Paris sans bien maîtriser la langue, Aline ne se laisse pourtant pas intimider et s’attèle à la recherche d’agences avec détermination. Son deuxième rendez-vous lui ouvre les portes de son premier contrat, une opportunité décisive qui la convainc de poser ses valises dans la capitale française. «Même sans parler le français, j’ai ressenti que j’étais au bon endroit, au bon moment», explique-t-elle, voyant dans ce moment le début d’une carrière prometteuse.
Son tout premier contrat avec L’Oréal demeure un souvenir précieux. «C’était incroyable, la première fois que je participais à une production d’une telle envergure», se rappelle-telle. Ce shooting marque son entrée dans un monde qui semblait auparavant lointain, donnant le ton d’une carrière qui ne cesse de s’épanouir.
Pour Aline, le mannequinat va bien au-delà d’un simple métier ; c’est une expression de ses valeurs. Elle entretient une connexion profonde avec la nature et œuvre pour des projets qui résonnent avec sa passion pour l’environnement. «J’ai une affinité pour les marques et initiatives engagées pour la préservation de la nature», partage-t-elle. En tant qu’immigrée, femme et mannequin, elle reconnaît également les défis que ces trois identités lui imposent, mais elle reste déterminée à faire passer un message d’authenticité et de résilience à travers son travail.
Si la vie parisienne est intense, Aline tient à préserver son équilibre intérieur. Elle affectionne les espaces calmes en dehors de l’effervescence de la ville, où elle peut se retrouver. «Je cherche souvent des lieux apaisants pour réfléchir et me reconnecter», ditelle. C’est dans ces moments de quiétude qu’elle puise l’inspiration pour ses futurs projets, en gardant toujours ses valeurs au centre de sa démarche.
Pour celles et ceux qui rêvent de se lancer dans ce domaine, Aline prodigue un conseil empreint de sagesse : la patience et la persévérance sont essentielles. «Les choses ne se concrétisent pas toujours immédiatement, mais il faut travailler, cultiver sa force intérieure et rester inspiré au quotidien», déclare-t-elle. Aline encourage aussi les jeunes à résister aux jugements extérieurs et à rester fidèles à eux-mêmes.
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